L’Amour c’est trop beau pour les cons

« Les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, bancs publics, bancs publics,
En se disant des « Je t’aime » pathétiques. Ont des petites gueule bien sympathiques. »
Georges Brassens – 1954

Aujourd’hui on va parler d’Amour. Notez la majuscule, elle a son importance.

Je préfère prévenir tout de suite, si vous êtes d’un naturel un peu fleur bleue : ça serait peut-être mieux de vous abstenir de lire la suite. Je ne voudrais pas avoir de plaintes sur le dos. Non pas que j’en ai quoique que ce soit à carrer mais ça fait toujours mauvais genre pour un blog de bonne famille tel que celui-ci de se retrouver enseveli sous les tombereaux d’insultes en tout genre de personnes crédules qui seraient tombées là par hasard, aguichées qu’elles furent par un titre que je concède trompeur. Relisez bien la phrase précédente, même moi j’ai été obligé de le faire trois fois pour vérifier que c’était bien français. Enfin vous voyez le topo, l’atmosphère est belliqueuse, on risque d’avoir droit à de la violence gratuite. Du règlement de compte à l’ancienne. Il ne faut pas m’en vouloir, j’ai un mauvais fond. Je suis un connard arrogant et prétentieux. Et cynique en plus.

A partir de maintenant je considère que vous êtes prévenus. Les sommations d’usage ont été faites en bonnes et dues formes, faudra pas venir me chialer dans les rouflaquettes (que je n’ai pas).

Place à l’Amour.

Avec des cœurs autour.

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Petit précis d’awesomeness

Aujourd’hui quelqu’un m’a dit que je lui ai sorti une phrase béhavioriste.
J’ai failli m’agenouiller. Comme ça :

Bon je sais, pour vous ça n’a l’air de rien mais moi c’est le genre de truc qui me rend complètement dingue de. Je vous ai déjà parlé de l’admiration sans faille que je porte aux polyglottes de tout poil mais c’est de la roupie de sansonnet par rapport à ce dont vous êtes témoins en ce moment même. Là j’ai carrément envie de décerner le prix Nobel de la répartie tellement j’ai été scotché. Et je peux vous garantir que réussir à scotcher un mec aussi blasé que moi ça n’est pas donné à tout le monde.

Faut savoir qu’en cas de bad mood je deviens ceinture noire troisième dan de la blase, y’a quasiment rien ni personne qui m’intéresse, misanthrope attitude et tout le bordel. Normalement les options que j’ai quand je parle à quelqu’un oscillent entre le désintérêt poli et la haine pure et simple envers mon interlocuteur pour le temps perdu à écouter ses conneries. Ce temps si précieux que je pourrais passer à regarder des vidéos de losers sur youtube ou à mater les gifs animés postés par mes contacts Facebook. Ce temps qui file entre mes petits doigts gourds et crispés. Comment ose-t-il me le voler ? Le piétiner ainsi sous mes yeux humides et cracher sur sa dépouille avant d’y mettre le feu pour danser autour des flammes en lançant son rire satanique et bovin ? Vous voyez l’idée. En tout cas moi je vois vachement bien ce que c’est qu’un rire bovin. Et il y’a une figure de style stylée dans la phrase précédente entre « vachement » et « bovin ». Vous êtes gâtés aujourd’hui, j’ai mis les petits plats dans les grands. D’ailleurs elle est con cette expression parce que ça implique que quand on ne sort pas la grosse artillerie on se contente de mettre les grands plats dans les petits, ce qui me paraît un tout petit peu être de la merde en stick si je peux me permettre.

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Cinématographophilia 2011 – Le Palmarès

« The important thing […] is not winning but taking part » Ethelbert Talbot – 1908
« If a man falls once, all will tread upon him » Thomas Fuller MD – 1732

Une petite note en mode easy money ça ne peut pas faire de mal une fois de temps en temps. Je cède donc la place à la facilité qui s’acquittera de cette tâche avec la facilité qui la caractérise car elle porte bien son nom. Quoi de mieux, en ces premiers jours de l’année, que de se faire une petite cérémonie officielle afin de mettre à l’honneur les bobines qui se sont distinguées l’an passé ? Il y a tellement de choses mieux qui me viennent à l’esprit que je ne peux finalement en citer aucune, il ne reste donc que « rien » comme réponse sensée. Et oui, on peut encore dire « bobine » pour parler d’un film, la preuve. Passons donc sans plus attendre à ce qui nous amène ici, un joli palmarès perso des films que j’ai eu la joie ou le malheur de voir l’année passée. Le tout établi avec une totale subjectivité vu que je suis l’unique membre du jury et que j’ai fait ça plus ou moins de tête, autant dire que j’ai dû oublier un bon paquet de films.

LES HIGHLANDERS
(Les films qui, s’il ne devait en rester qu’un, ben ça serait celui-là)
Highlander d’or : The Tree of Life
Highlander d’argent : Drive
Highlander de bronze : The King’s Speech

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NO ENTIENDO NADA

« Je retourne en Espagne, le roi répudie la reine, la vieille épouse le perroquet, César devient roi, j’épouse César et je deviens reine ! » Louis de Funès – 1971
« We’re opening a new Globo Gym in Mexico City, so I’ve been boning up on my Spanish » Ben Stiller – 2004

Més que un club

A mes yeux, les gens qui maîtrisent plusieurs langues sont des dieux vivants descendus parmi les hommes. Quand elle me dit qu’elle parle japonais ou quand il me dit qu’il parle hindi je me transforme instantanément en un volcan d’admiration dont les éruptions dévastatrices déversent la lave visqueuse de la jalousie sur la Pompei de mon ignorance. J’adore et j’envie. Dans mes rêves les plus fous je parle couramment japonais, chinois, arabe, russe, italien, hindi, thaï et wolof. Sauf que pour le moment je me contente malheureusement du français, de l’anglais et de quelques restes d’allemand qui doivent se limiter à « Arbeit Macht Frei », « Schultz Staffeln », « Heil Hitler », « Wurst am Frühstück » et « Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen ? ». Autant dire que je ne pourrai même pas collaborer si Angela Merkel décide de se laisser pousser la moustache et de nous éclater la ligne Maginot pour remettre le couvert en mode Blitzkrieg.

Si nous étions un jour comme un autre, une fois ce constat effectué, je me contenterais de pester contre toutes les enflures polyglottes avant de retourner gentiment me coucher dans le berceau crasseux de ma flemmardise pour m’y faire bercer par cette venimeuse amie qu’est la procrastination. Mais aujourd’hui est un autre jour. Le jour où j’ai collé une droite à cette pute de berceuse. Le jour où la frustration a décroché la timballe. Le jour où ma Rosa Parks interne s’est levée, s’est rassise, a dit non et ferme ta gueule. Aujourd’hui j’ai décidé d’apprendre l’Español ! Tout seul. Et en vous racontant des conneries plus grosses que la teub d’un diplodocus qui plus est. Cette note est tellement antidatée que j’aurais presque honte de vous avoir enfumé à ce point si j’en avais quelque chose à carrer. En vrai ça fait plus d’un mois que je m’y colle.

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Ite missa est

« Is this my reward for defending God’s church ? » Gary Oldman – 1992
« Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux. »
Jésus de Nazareth – 33

La vie de Brian

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. Après avoir allumé la lumière Dieu dit encore : Que le traquenard soit ! Et le Traquenard de Noël fut. Merci la Bible ! J’ai donc replongé. Comme tous les ans. J’ai assisté à la messe de minuit à 18h30. Mieux vaut pas dire où, c’est déjà assez dur à raconter. Et en plus j’étais avec Eric Woerth

Comme vous l’avez déjà remarqué, dans la famille on est un peu à cheval sur les histoires de religiosité. Autant dire que rater la messe de Noël ne fait pas partie des options envisageables si je veux conserver l’image parfaite que j’ai réussi à me construire au fil des années malgré mes habitudes musicales très portées sur les ritournelles sataniques et la découverte de ma collection de pornos (ça fera peut-être l’objet d’une note savoureuse un de ces jours). Si vous ajoutez à ça ma bonté naturelle et mon envie inextinguible de faire plaisir à tout le monde, vous savez aussi bien que moi l’inéluctabilité qui me guettait. A la messe je serai. La cerise sur le gâteau s’étant cette année incarnée en la personne d’un voisin de mon père. Cet homme est parfaitement non identifié pour moi, c’est la première fois que je le vois malgré l’insistance de mon pater à essayer de me faire croire le contraire. Seul trait notable : c’est Eric Woerth. Pas le vrai hein. Juste son putain de frère jumeau : la même tronche, la même voix, les mêmes costumes, les mêmes sujets de conversation. Enfin disons plutôt qu’il parle exactement des mêmes sujets dont j’imaginerais Eric Woerth parler si j’avais assez de temps à perdre pour imaginer ce genre de choses. Et oui, cette phrase est aussi alambiquée qu’elle en a l’air, même pour moi. Ne la relisez sous aucun prétexte. De toute façon il est l’heure d’aller à la messe.

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Le jour où j’ai pas loué un camion

I'm a fucking Prime

Prendre des p’tits bouts de trucs et puis les assembler ensemble…

Déjà quand tu arrives dans le parking souterrain et que tu cherches le camion, tu passes devant sans même le regarder tellement il a l’air d’une épave qui aurait été abandonnée là après avoir été brûlée par un optimiste pour tenter l’arnaque à l’assurance la plus minable de l’histoire du genre humain (Neandertal compris). Tu tournes à droite, à gauche, tu regardes au fond et puis arrive le moment où tu te rends compte qu’il n’y a vraiment pas d’autre option : le truc bleu recouvert d’une strate de poussière est bien le véhicule que tu es censé conduire sur plusieurs centaines de kilomètres. Et tu sais même pas si il va tenir le coup jusqu’à la rampe de sortie du parking…

La camionnette de René. Je n’ai jamais vu ce type mais je crie respect.

L’incrédulité est telle qu’il me faut bien dix minutes pour reprendre mes esprits et me résoudre à entreprendre un petit tour d’inspection du bazar. La bonne nouvelle c’est qu’il y a bien les quatre roues, deux de chaque côté, et des portes partout où on espère en trouver. Bon d’accord la double porte du fond est attachée avec de la ficelle, mais au moins elle a l’air fermée si on ne regarde pas de trop près. La porte latérale c’est une autre histoire : elle est tellement bien ajustée qu’on peut passer la main à l’intérieur sans même l’ouvrir. Pratique quand on perd ses clefs. Par contre j’ai un moment de doute quant à l’existence des fenêtres tellement la différence d’opacité entre les vitres et la carrosserie est proche de zéro.

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